Maxime Jacob (ESD 2023), Webdesigner et graphiste chez Fnac Spectacles

Après un parcours en création digitale à l’ESD Paris, Maxime Jacob a poursuivi sa carrière chez Fnac Spectacles, où il a réalisé son alternance en tant que Graphiste & Webdesigner.

Dans cette interview, Maxime revient sur son expérience à l’ESD, les compétences qu’il a développées, et l’importance de la curiosité dans son quotidien. Il partage également les outils et méthodologies qui l’aident à relever les défis de son métier.

Peux-tu nous présenter les grandes étapes de ton parcours ?

Mon parcours est assez atypique. Après le lycée, je me suis d'abord lancé dans des études de médecine, mais j’ai rapidement compris que ce n’était pas fait pour moi. Je me suis donc réorienté vers mes passions premières : le design, l’art et surtout le dessin. J’ai commencé par une mise à niveau en arts appliqués (MANAA ou DNMADE), puis j’ai poursuivi en design graphique. Comme cette formation était surtout axée sur le print, j’ai voulu m’orienter vers le digital, ce qui m’a conduit à l’ESD. Les projets proposés m’ont vraiment attiré, et j’ai suivi mon Bachelor 3, mon M1 et mon M2 à l’ESD Paris.

En Bachelor 3, j’ai fait mon alternance chez Keyrus, une entreprise spécialisée dans la data, où j’étais graphiste en communication interne. Ensuite, j’ai rejoint Canard & Cie, une agence de production de contenus, où j’ai travaillé avec des clients comme les Galeries Lafayette, Total Energies et Carrefour. Mes missions incluaient beaucoup de storyboards et d’illustrations, comme des pictogrammes pour Carrefour ou des storyboards pour les campagnes de Total Energies et des Galeries Lafayette. J’ai terminé mon alternance l’année dernière, puis j’ai enchaîné sur un CDI chez France Billet, une filiale de Fnac Spectacles.

Quel est ton rôle en tant que webdesigner & graphiste ?

Mon rôle chez France Billet se divise en trois grandes parties :

• Le webdesign : Je crée des landing pages et des pages web sur le site Fnac Spectacles. Cela inclut par exemple les opérations commerciales comme celles pour Noël, le Black Friday ou la rentrée culturelle, avec la mise en avant des nouvelles pièces de théâtre.

• La promotion des tournées d’artistes : Je collabore avec les commerciaux pour mettre en avant les visuels d’artistes en tournée, comme Beyoncé ou Julien Doré. Les commerciaux nous transmettent les visuels, et nous les intégrons sur le site.

• La communication interne : Je travaille sur des projets pour France Billet avec une charte différente. Par exemple, pendant mon alternance, j’ai conçu des goodies pour l’entreprise avec une grande liberté créative, ce qui était très chouette.

Enfin, une partie plus récente de mon travail concerne le pôle réseaux sociaux, qui est généralement autonome. Si les personnes de l'équipe ont besoin d’une vidéo un peu plus élaborée, comme une animation en 2D, elles font appel à nous. Cela inclut tout, du storyboard à la production finale.

Pourquoi avoir choisi de travailler pour un annonceur ?

J’ai eu la chance de tester différents types de boîtes : des agences, des annonceurs… J’aime qu’il y ait un peu de mouvement autour de moi, c’est stimulant. Par exemple, dans mon entreprise actuelle, on est 150, et j’adore cette effervescence. Travailler pour une grosse boîte comme Fnac Spectacles, c’est aussi très gratifiant. Dès mon premier jour, on m’a confié un travail sur la tournée de Muse et Mylène Farmer. C’est génial de se retrouver plongé dans ce genre de projet dès le départ. Et au fur et à mesure, on m’a accordé de plus en plus de confiance, ce qui est vraiment appréciable.

Quel outil trouves-tu indispensable en ce moment ?

Je dirais qu’il y en a deux. Le premier, c’est l’intelligence artificielle, qui est très présente dans mon travail. Par exemple, l’IA de Photoshop est super utile pour redimensionner des visuels. Il suffit de donner un prompt ou même de ne rien dire du tout, et on peut adapter le visuel comme on veut. C’est un vrai gain de temps et un outil indispensable dans notre métier.

Ensuite, il y a Figma, qui prend de plus en plus de place, notamment par rapport à Illustrator. Figma permet de travailler en vectorisé directement dessus, ce qui est pratique. Je l’utilise à chaque étape, de la phase brainstorming jusqu’à la production finale. Cela permet d’avoir tout au même endroit et de centraliser l’ensemble du projet.

Pourquoi avoir choisi l’ESD et comment cela t’a-t-il aidé dans ta carrière ?

J’ai choisi l’ESD parce que l’on m’avait parlé des vrais projets clients, et c’était un critère important pour moi. Pendant ma dernière année de Mastère, nous avons travaillé avec Canal +. On a même eu les dirigeants de Canal + qui sont venus voir nos productions. C’est super gratifiant de pouvoir parler de ses projets devant des professionnels comme eux. Ce qui m’a aussi beaucoup aidé, c’est le travail de présentation orale des projets. À l’ESD, on est régulièrement amené à faire des oraux, ce qui m’a beaucoup servi ensuite dans ma carrière. On peut avoir un super projet, mais si on ne sait pas comment le défendre, il perd toute sa valeur. Cette compétence m’a vraiment été utile.

Quels conseils donnerais-tu aux futurs diplômés ?

Je leur dirais de ne pas se cantonner à une seule discipline. Si vous aimez l’UI, n’hésitez pas à explorer d’autres domaines comme la 3D, l’illustration, ou même d’autres aspects du design. Pour ma part, je fais énormément de veille, que ce soit sur la 3D, l’illustration, ou même les publicités qu’on voit dans le métro. Je regarde tout ce qui m’inspire, et je garde des références dans des albums sur Instagram. Cela me permet de retrouver facilement des idées intéressantes quand j’en ai besoin.