Le parcours d'Aniss Belmouaz (ESD 2019) : de Fidme jusqu'à Europcar Mobility Group

Après un Bachelor à l’ESD Bordeaux, Aniss décide de se spécialiser en SEA. Sa carrière prend réellement un tournant lorsqu’il intègre iProspect, l’agence digitale du groupe Dentsu. Pendant près de 3 ans, il monte en compétences grâce à un portefeuille de clients variés dont La Poste, KFC ou encore Evian Resorts.

Il y a deux ans, il décide de passer du côté de l’annonceur en rejoignant Europcar Mobility Group. Retour sur son parcours dans cette interview.

Peux-tu nous présenter les grandes étapes de ton parcours ?

J'ai commencé sur Bordeaux avec des stages dans des petites agences un peu 360. J'ai fait 2 ans d'alternance dans une société qui s'appelait FidMe, une startup bordelaise.

Ensuite, j'ai fait un peu le grand saut en région parisienne, où j'ai rejoint l'agence de publicité iProspect, une agence du groupe Dentsu, pour me spécialiser dans le SEA.

Depuis maintenant 2 ans, je suis dédié au SEA chez un annonceur, Europcar Mobility Group, un groupe international qui rassemble plusieurs marques de location de voiture comme Europcar, Goldcar, Fox aux États-Unis ou bien Buchbinder en Allemagne.

Peux-tu nous présenter Europcar Mobility Group et ton rôle en tant que SEA Specialist ?

Mon rôle au sein de l’entreprise, c’est de m’occuper de la coordination et de l'application d'une stratégie autour des campagnes. C'est du référencement payant.

Mon job au quotidien, c’est de m'assurer que, quand on tape le mot clé sur Google ou sur un autre moteur de recherche, l’annonce de mon entreprise soit toujours en première position ou du moins dans les top positions.

Cela permet d’assurer une visibilité maximale et de driver un maximum de trafic sur ma page de destination, en espérant que ce trafic convertisse et génère des revenus pour l’entreprise.

Tout est géré depuis le siège à Paris, et je m’occupe de la coordination entre les différents pays en fonction de leurs besoins. J’adapte mes investissements en fonction de ces besoins.

Comment gères-tu la dimension internationale de ta fonction ?

Quand j’ai rejoint le groupe Europcar, la dimension internationale était un peu compliquée à appréhender, car j’avais évolué dans des environnements francophones. J’ai été jeté dans le grand bain, mais après une période d’adaptation, cela s’est fait naturellement.

J’ai un binôme en Espagne et je travaille avec des personnes en Allemagne, en Italie, au UK, ce qui me permet de découvrir plein d’horizons, de façons de travailler et de personnalités différentes. Cela apporte une vraie ouverture d’esprit et une richesse culturelle. Je suis ravi du choix que j’ai fait.

Pourquoi avoir choisi l’annonceur versus l’agence ?

En agence, surtout dans les grandes agences comme iProspect ou Performics en France, on gère un portefeuille de clients (5 à 6 clients par tête). D’un côté, on progresse très vite en compétences sur l’expertise brute du métier. D’un autre côté, on n’a pas le temps de se concentrer à 100 % sur la stratégie d’un seul client, car on doit dispatcher notre temps.

Quand j’ai eu cette opportunité chez Europcar, je me suis dit : OK, j’ai envie de me concentrer à 100 % sur une stratégie pour un seul client. Avec un budget conséquent (30 à 50 millions d'euros par an), on peut faire des tests, architecturer la stratégie comme on le souhaite, tout en respectant les enjeux business. Cela offre plus de liberté d’action sur l’expertise.

Peux-tu nous présenter un outil que tu trouves indispensable en ce moment ?

Côté productivité, j’utilise Notion au quotidien. Cela me permet d’organiser mes tâches, de prendre des notes pendant les réunions, et de tout avoir au même endroit.

D’un autre côté, un outil essentiel pour tout digital marketer est Google Analytics 4 (GA4). Avec les récents changements dans la réglementation européenne sur les données (DMA), il devient crucial d’utiliser GA4 pour analyser les données fiables et comprendre les impacts des actions sur le business.

Pourquoi avoir choisi l’ESD ? Comment l’ESD t’a aidé à relever les défis de ta carrière ?

Pour être franc, je n'avais pas l’impression d’être à l’école, mais déjà dans un environnement professionnalisant. Une partie de ma semaine était dédiée à mon entreprise grâce à l’alternance. De l’autre, j’avais des intervenants experts qui partageaient leur savoir-faire avec nous.

Les semaines d’ateliers, comme la Diginight, étaient très enrichissantes, autant professionnellement qu’humainement. J’en garde un super souvenir, cela a posé les bases de mon futur à Paris !

Quels conseils peux-tu donner à nos futurs diplômés ?

Un conseil : prenez conscience que vous êtes légitimes dans votre expertise. Être jeune diplômé ne signifie pas manquer de compétence. Quand j’ai terminé mon alternance chez iProspect, j’avais un syndrome de l’imposteur, mais c’était une idée fausse.

Aujourd’hui, j’occupe un poste prestigieux dans une entreprise internationale et je suis épanoui. N’ayez pas peur de vous lancer : les recruteurs admirent ceux qui osent.

Ayez confiance en vous et foncez !