Le témoignage de Andréa Peytier (ESD 2018), Client Director chez Keyade pour Nestlé France
Diplômée de l’ESD en 2018, Andréa est aujourd’hui Directrice de clientèle chez Keyade (Groupe WPP), où elle a gravi les échelons depuis son arrivée en 2019. Aujourd'hui, elle accompagne Nestlé France sur sa stratégie média digitale, avec une expertise en SEA et SMA.

Tu es aujourd'hui Directrice de clientèle pour Keyade : peux-tu nous en dire plus sur ton métier ?
Je suis aujourd’hui Directrice de clientèle chez Keyade, une agence média du groupe WPP spécialisée dans les leviers paid. J’accompagne Nestlé France dans la définition et le pilotage de sa stratégie media digitale, principalement sur les leviers SEA (Search Engine Ads) et SMA (Social Media Ads), pour une quarantaine de marques actives. Je gère une équipe de 5 personnes et plusieurs millions d’euros de budget.
Avant cela, j’ai eu la chance de travailler pour de très belles marques comme Truffaut, ou encore Chopard (horlogerie de luxe), sur un périmètre international de 15 pays. Ce rôle m’a permis de développer une forte capacité d’adaptation, une vision multiculturelle du digital, et une gestion rigoureuse de budgets importants. Mon métier est lié à la fois au côté expertise des leviers digitaux mais également à toute la partie conseil, pédagogie et accompagnement de nos clients pour répondre à tous leurs enjeux de visibilité et de business.
Quelles compétences clés as-tu acquises à l'ESD et qui te servent aujourd'hui dans ton quotidien professionnel ?
L’ESD m’a donné les bases solides du marketing digital, mais surtout l’état d’esprit nécessaire pour réussir dans ce secteur : curiosité, agilité, esprit d’équipe, et une vraie culture du "test & learn". Les nombreux projets en équipe ont été un vrai plus : ils nous ont permis de développer notre autonomie très tôt, de travailler comme en entreprise, et de prendre des responsabilités rapidement. J’y ai appris à être proactive, à défendre mes idées, et à traduire des concepts innovants en recommandations concrètes et actionnables pour des marques.
Peux-tu nous partager une expérience marquante ou un projet de ta formation, qui a eu un impact significatif dans ton parcours ?
L’expérience la plus marquante a été notre Learning Expedition dans la baie de San Francisco. La première semaine, nous avons eu l’opportunité de visiter et d’assister à des conférences dans certaines des plus grandes entreprises de la Silicon Valley : Google, Autodesk, Lucasfilm, Singularity University… Une immersion inspirante au cœur de l’innovation mondiale.
La deuxième semaine, nous avons participé à un hackathon en partenariat avec l’école 42 sur place. Le défi : créer une application mobile en version bêta pour le laboratoire d’innovation de Renault, basé à San Francisco. Nous avons travaillé jour et nuit avec des élèves de 42, une expérience aussi intense que passionnante. Mon équipe et moi avons remporté le premier prix, et j’ai eu l’honneur de pitcher seule notre projet final devant le jury, un vrai défi personnel.
Cette aventure a été inoubliable, et avec le recul, je réalise à quel point elle m’a préparée à des exercices que je vis aujourd’hui dans mon métier, notamment les appels d’offres : il s’agit de convaincre, de tenir des délais très serrés, de porter une vision claire… et de défendre un travail d’équipe avec impact.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui hésite à se lancer dans le digital ?
Le digital est un secteur passionnant, en constante évolution, et surtout très riche en opportunités. Il y a de la place pour des profils variés : créatifs, analytiques, stratégiques, techniques…Ne serait-ce que dans le média digital, il y a énormément de métiers dont je ne soupçonnais même pas l'existence lorsque j'étais à l'école et certains n'existaient peut être pas. C’est un environnement où l’on apprend vite, où chaque jour est différent. Mon conseil serait de ne pas attendre d’être parfaitement prêt pour se lancer : il faut oser, tester, se tromper parfois, mais surtout apprendre en continu. Le digital est un domaine où la motivation et la curiosité comptent souvent plus que le diplôme ou l’expérience.